L’échelle ouvre l’espace
L’échelle délimite le passage
L’échelle, assure-t-on, donne la mesure des choses
L’échelle mène ailleurs.
Au cours des années antérieures, la sculpture était fruit de l’étonnement et de la nécessité de trouver sa marque. Il s’agissait de dire sa présence au monde, sa force de vie et ses éblouissements. Besoin innocent et confiant d’affirmer.
Aujourd’hui elle m’aide à formuler des questions, à essayer de comprendre. Elle matérialise les questions que me pose mon corps d’homme, en lui-même ou dans ses rapports au monde.
La sculpture donne corps. Elle rend perceptible. C’est le jeu paradoxal de rendre compte de l’abstrait par le concret. (Concrete en Anglais = Béton en français). En retour la surcharge de matière implique l’ouverture à l’abstrait.
Matière: condensation d’énergie, conglomérat provisoire, cristallisation passagère de courants ?
Equilibre/déséquilibre ? Où se situe le point de bascule? Où trouver le passage ?
Qu’est-ce qui traverse ou parcourt le visible ?
Octobre 1992